Espace Particulier

Espace Particulier

Question-réponse

Licenciement économique : quelles indemnités peut percevoir un salarié ?

Vérifié le 01/08/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)

Le salarié licencié pour un motif économique touche-t-il une indemnités de licenciement et une indemnité compensatrice de congés payés ? Le salarié peut-il avoir droit à des indemnités de Pôle emploi ?Le salarié licencié pour un motif économique peut toucher plusieurs indemnités s'il remplit les conditions lui permettant d'en bénéficier. Nous faisons un point sur la réglementation.

Oui, le salarié touche une indemnité de licenciement , s'il remplit les conditions, notamment d'ancienneté, lui permettant d'en bénéficier.

 Ă€ noter

En cas de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), une indemnité supplémentaire, dite supralégale, peut être versée au salarié.

Le montant de l'indemnité supralégale est fixée entre les représentants du personnel et l'employeur.

Oui. Le salarié doit en principe effectuer un préavis. Il touche alors son salaire normalement.

Il peut dans certains cas être dispensé de faire son préavis.

L'indemnisation de ce préavis diffère selon que le salarié effectue ou pas son préavis, accepte un contrat de sécurisation professionnelle ou un congé de reclassemement :

  • L'indemnisation du prĂ©avis varie selon que le salariĂ© effectue son prĂ©avis, demande Ă  l'employeur Ă  ne pas l'effectuer, ou bien en est dispensĂ©.

    • Le salariĂ© touche une indemnitĂ© de prĂ©avis correspondant Ă  son salaire habituel.

    • Si l'employeur donne son accord, le salariĂ© ne travaille pas. Il ne touche pas d'indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis.

    • Le salariĂ© ne travaille pas. L'employeur lui verse une indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis correspondant au salaire qu'il aurait touchĂ© s'il avait travaillĂ© pendant cette pĂ©riode.

  • Le droit Ă  l'indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis varie selon l'anciennetĂ© du salarié :

    • Le salariĂ© touche une indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis.

      Le montant de l'indemnité correspond à ce que le salarié aurait dû toucher en cas de licenciement sans CSP.

    • Le salariĂ© ne touche pas d'indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis, puisque le contrat est rompu dès la fin du dĂ©lai de rĂ©flexion pour accepter le CSP.

      L'employeur verse à Pôle emploi l'équivalent de l'indemnité que le salarié aurait dû toucher en cas de licenciement sans CSP.

      Si le montant du préavis est supérieur à 3 mois de salaire, la part d'indemnité supérieure à ces 3 mois sera versée au salarié par l'employeur dès la fin de son contrat de travail.

  • Le congĂ© de reclassement est pris pendant le prĂ©avis. Le salariĂ© est dispensĂ© d'effectuer son prĂ©avis.

    Si la durée du congé de reclassement dépasse la durée du préavis, la date de fin du préavis est reporté jusqu'à la fin du congé.

    L'indemnisation du salarié pendant le congé de reclassement est différente pendant le préavis et après la fin du préavis :

    • L'employeur verse au salariĂ© une indemnitĂ© compensatrice de prĂ©avis correspondant au salaire qu'il aurait touchĂ© s'il avait travaillĂ© pendant cette pĂ©riode.

    • Le salariĂ© touche pendant cette pĂ©riode une allocation mensuelle. Son montant est au moins Ă©gal Ă  65 % de la rĂ©munĂ©ration brute moyenne des 12 derniers mois prĂ©cĂ©dant la notification du licenciement.

      L'allocation ne peut pas être inférieure à 1 485,12 €, soit 85 % du Smic.

      Si le salarié a travaillé à temps partiel durant un congé parental d'éducation ou de paternité ou de proche aidant au cours des 12 derniers mois avant le début du congé de reclassement, sa rémunération est calculée sur la base de d'un temps complet.

      L'allocation est exonérée de cotisations et contributions sociales. Elle est toutefois soumise aux prélèvements sociaux (à la CSG à un taux de 6,20 % et à la CRDS à un taux de 0,5 %).

Oui, le salarié touche une Indemnité compensatrice de congés payés , s'il lui reste des congés payés acquis qu'il n'a pas pu prendre.

Oui, le salarié touche une allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) ou une allocation de sécurisation professionnelle (ASP) .

Il doit remplir les conditions, notamment d'ancienneté, lui permettant d'en bénéficier.